À l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, célébrée le 6 février de chaque année, l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) appelle à la sensibilisation aux risques engendrés par la persistance de cette pratique dans de nombreux pays du monde étant donné qu’elle porte atteinte aux organes génitaux externes de la femme pour la seule raison de préserver des coutumes et traditions erronées. La persistance de cette pratique, ayant des effets néfastes sur la santé et la sécurité physiques et psychologiques des femmes et des jeunes filles, est considérée comme une forme de discrimination.

Parallèlement à la proclamation par l’ICESCO de 2021 Année de la Femme, l’Organisation considère « l’excision féminine » comme une pratique coutumière qui n’a rien à voir avec la religion, contrairement à la circoncision masculine, qui est un rituel religieux ; et appelle à recourir aux études médicales pour prouver le dommage que cette coutume inflige à la santé humaine.

L’ICESCO appelle également à la sensibilisation aux risques découlant de la persistance de cette pratique et à la nécessité urgente de coordonner les efforts des institutions internationales et gouvernementales et des organisations de la société civile afin de garantir une éducation sanitaire appropriée qui respecte la dignité humaine et qui soit conforme aux croyances religieuses correctes.

L’ONU estime qu’environ 200 millions de filles dans le monde ont subi des mutilations génitales, ce qui leur cause des handicaps physiques et psychologiques permanents.