L’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) a organisé une table ronde aux fins d’exposition des grandes lignes et résultats préliminaires de l’étude sur l’avenir du continent africain menée par le Centre de Prospective stratégique, avec la participation d’un groupe d’experts et de spécialistes internationaux, l’objectif étant d’identifier tant les meilleures pratiques que leur compatibilité avec la réalité africaine à la lumière des nouvelles tendances mondiales, et de comprendre les facteurs permettant audit continent de réaliser le progrès escompté.

Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, a ouvert jeudi 10 février 2022 les travaux de la table ronde tenue par visioconférence en soulignant que l’Organisation compte parmi ses membres 26 États africains et s’efforce de répondre à leurs besoins à travers divers programmes profitant aux différentes catégories, notamment les femmes et les jeunes.

Il a ajouté que l’étude élaborée par le Centre de Prospective stratégique sur l’avenir du continent africain constitue l’occasion d’analyser la scène actuelle, d’examiner les opportunités au niveau continental et de jeter la lumière sur les moyens de développer l’Afrique, en affirmant que l’ICESCO s’engage à adhérer aux efforts visant à fournir une solution innovante aux grands défis du continent à l’horizon 2050, et à jouer son rôle pivot dans la promotion d’une culture de prospective permettant l’édification d’un avenir africain meilleur.

Par la suite, les participants à la table ronde, animée par Dr Kais Hammami, chef du Centre de Prospective stratégique de l’ICESCO, ont passé en revue les résultats de l’étude. Ainsi, Dr Alioune Sall, Directeur exécutif de l’Institut africain de Prospective en Afrique du Sud, a souligné l’importance d’analyser la situation actuelle du continent afin de comprendre le processus de changement en cours et prospecter son avenir. Pour sa part, Dr Jesse Karoy Sibena, professeur assistant à la Faculté de gouvernance de l’Université du Witwatersrand en Afrique du Sud, a affirmé que l’innovation et le développement technologique sont toujours en deçà du niveau requis sur le continent africain, et que la pandémie de Covid-19 a affecté l’économie.

De son côté, Dr Mohamed Tariq, Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de l’Université Hassan II au Royaume du Maroc, a fait un exposé sur l’avenir des jeunes en Afrique après la Covid 19, en soulignant que ceux-ci sont confrontés à de nombreux défis liés aux soins de santé, à l’éducation, au chômage et au terrorisme, et qu’ils sont à la pointe de la transformation numérique. De même, Dr Karim Ben Kahla, professeur à l’Ecole Supérieure de Commerce de Tunisie, a passé en revue les risques sociaux, climatiques, économiques et sécuritaires dont souffre l’Afrique, les facteurs de changement représentés dans l’éducation et le capital humain, et les scénarios possibles pour l’avenir du continent. Mme Sandra Coulibaly LeRoy, du Département de l’évaluation et de la programmation de l’Organisation internationale de la Francophonie, quant à elle, a abordé les effets de la pandémie de COVID-19 sur l’action culturelle et les industries créatives en Afrique.

Dans son allocution de clôture, le Directeur général de l’ICESCO a affirmé que l’Afrique a un avenir prometteur, en insistant sur le fait que les recommandations découlant de l’étude contribueront au développement des États africains et leur permettront d’être à l’avant-garde des pays développés.

La parole a ensuite été donnée aux participants pour débattre, commenter et échanger les idées.