Dr Mohamed Zinelabidine, chef du Secteur de
la Culture et de la Communication relevant de l’Organisation du Monde Islamique
pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), a animé la séance
ministérielle de clôture des activités de la Conférence mondiale sur les
politiques culturelles et le développement durable (MONDIACULT 2022) ,
organisée par l’UNESCO avec la participation de 115 ministres de la culture et
de 70 organisations et institutions internationales représentant les États
membres. Ont pris part à cette séance tenue sous le thème « La culture
pour le développement durable », les ministres de la culture de l’Égypte,
de la République tchèque, de Chypre, du Luxembourg, d’Indonésie, de la Sierra
Leone et de la Namibie, ainsi que sept organisations internationales.
Les interventions des ministres ont porté
sur les moyens de développer les politiques culturelles dans les États membres,
en particulier celles liées aux indicateurs des industries culturelles et
créatives dont les revenus annuels dépassent 2,250 milliards de dollars,
représentant ainsi 13% des taux d’emploi urbains, en soulignant que la culture constitue
aujourd’hui un moteur économique majeur pour un tourisme durable, soutenu par
90% de la population des pays du monde, du fait des revenus qu’elle génère grâce
aux manifestations artistiques, aux industries du patrimoine et aux
savoir-faire traditionnels.
Au cours de son animation de la séance, Dr
Zinelabidine a salué le partenariat existant entre l’UNESCO et l’ICESCO, en précisant
que les deux organisations œuvrent à l’amélioration des indicateurs de
l’économie culturelle et créative pour un développement durable intégré. Il a
également souligné que les industries créatives constituent un secteur vital
qui produit actuellement 29,5 millions d’emplois directs au profit des jeunes âgés
de 15 à 29 ans, et que sur la base de cette prise de conscience commune, les
deux organisations s’emploient à faire de la culture un moteur de développement
durable pour ses États membres, y compris l’attribution et le soutien du rôle
des femmes créatives.
Le chef du Secteur de la Culture et de la Communication
a expliqué que les industries créatives à distance ont connu une évolution de
plus de 34% en termes de demande d’abonnements vidéo, ce qui a amené l’ICESCO à
aborder les questions de politiques culturelles dans une nouvelle perspective
cohérente avec les transformations dont témoigne « l’économie mauve »,
qui est une alternative fondamentale aux économies en transformation, non moins
précieuse que l’économie verte, l’économie bleue, l’économie numérique,
l’économie solidaire et sociale, et dont l’emploi ne peut que contribuer à la construction
unique du concept de richesse humaine à la fois symbolique et financière dans
les pays du monde islamique.
Il a affirmé que la création récente par
l’ICESCO du « Centre des politiques holistiques pour la promotion de
la réalité culturelle » et du « Laboratoire international : la culture
pour repenser le monde » atteste de sa volonté de faire face aux défis
culturels qui se présentent aujourd’hui, de son intérêt pour la transformations
dont elle est témoin et de sa détermination de donner à la dimension du
développement créatif une priorité absolue, au moyen d’études, de recherches et
d’approches scientifiques qualitatives et quantitatives contemporaines.