Dr Amina Al Hajri, Directrice générale adjointe de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), a examiné avec M. Abdoulaye Sène, Secrétaire exécutif du Forum mondial de l’eau, la possibilité de participation de l’Organisation à la 9ème session de cet événement de haut niveau, qui se tiendra en 2021 à Dakar (République du Sénégal) sous le thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». Le Forum verra la présence de décideurs politiques et économiques, d’institutions internationales, d’universitaires et de représentants de la société civile et du secteur privé.
A cet égard, M. Sène a précisé que l’ISESCO a été choisie en tant que partenaire stratégique du 9ème Forum mondial de l’eau grâce à sa position de leader au niveau international, et à l’intérêt qu’elle porte aux ressources en eau pour diffuser la paix, instaurer la sécurité sociale et réaliser le développement.
Etaient présents lors de cet entretien Dr Ahmed Said Ould Bah, Directeur des Relations extérieures et de la Coopération, Dr Muhammad Nabeel Anwar, Directeur des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation, M. Adel Bouraoui, Superviseur de la Direction de l’Education, Dr Mukhtar Ahmed, Superviseur de la Fédération des Universités du Monde islamique, et Mme Ramata Almamy Mbaye, Directrice des Sciences humaines et sociales.
Ont débuté, ce matin à Tunis, les travaux de la « 5ème Rencontre des organisations internationales : Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) ; Organisation arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences (ALECSO) et Bureau arabe de l’Education pour les Etats du Golfe (ABEGS) ». Il s’agit d’une rencontre périodique importante qui vise à promouvoir la coopération et la complémentarité entre les trois organisations, et à examiner les moyens et mécanismes de renforcement du partenariat entre elles et les Commissions nationales des Etats membres.
La séance d’ouverture a vu la participation du représentant de M. Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, qui a prononcé une allocution en son nom, ainsi que du représentant de Dr Hatem ben Salem, Ministre tunisien de l’Education, Président de la Commission nationale tunisienne pour l’éducation, les sciences et la culture, et du représentant de Dr Mohamed Zine El Abidine, Ministre tunisien des Affaires culturelles, qui ont prononcés des allocutions au nom des Ministres qu’ils représentent.
Dans son allocution prononcée lors de cette même séance, Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ISESCO, a indiqué que les points communs entre l’ISESCO, l’ALESCO et l’ABEGS se déclinent dans leurs objectifs et missions prévus dans leurs chartes respectives, ainsi que dans les plans d’action et initiatives qu’elles mettent en œuvre, dans des domaines cruciaux qui déterminent notre destin, à savoir : l’éducation, les sciences, la culture, l’information et la communication. Ceux-ci constituent les fondements d’une action marquée par la multiplicité des aspects et la complémentarité des domaines.
Et d’ajouter qu’à la lumière du nouveau Plan stratégique de l’ISESCO, davantage d’attention sera donnée à la mise en œuvre d’activités et de projets de terrain au profit des Etats membres. Il sera également procédé à l’adoption d’une nouvelle approche relationnelle avec les commissions nationales, et ce, dans le cadre d’une vision globale et novatrice et d’une méthodologie moderne, qui tiennent compte des mutations régionales et internationales.
Par ailleurs, Dr Ali bin Abdul Khaliq Al-Karni, Directeur général de l’ABEGS, a prononcé une allocution dans laquelle il a précisé que cette rencontre est importante et particulière, vu que nous sommes confrontés à une situation marquée par les défis et déterminés d’accomplir des réalisations, en ayant l’esprit tourné vers l’avenir, d’autant que nous disposons des composants nécessaires à la créativité, à savoir : les cerveaux, la volonté, l’expérience, l’expertise et l’espoir.
De même, Dr Mohamed Ould Amar, Directeur général de l’ALECSO, a souligné l’importance de promouvoir et développer la coopération entre l’ISESCO, l’ALECSO et l’ABEGS, et de l’amener au niveau du partenariat.
Lors de la séance d’ouverture, Dr Salim M. AlMalik et Dr Mohamed Ould Amar ont signé un accord-cadre de coopération entre l’ALECSO et l’ISESCO, visant à mettre en place un cadre d’action commune pour les années 2020-2021 en matière d’éducation, de culture et de patrimoine, d’information et de communication. L’accord prévoit également l’élaboration de programmes spéciaux, y compris ceux au profit d’Al-Qods Al-Charif et les dangers qui la menacent, ainsi que ceux destinés à traiter la situation éducative, culturelle et scientifique en Palestine. A ceux-ci s’ajoutent les programmes qui profiteront aux Etats ayant des besoins particuliers ou une situation instable.
Il a été également procédé, lors de la même séance, à la projection d’un film sur la huitième Conférence islamique des Ministres de l’Environnement (CIME), tenue les 2 et 3 octobre 2019 au siège de l’ISESCO à Rabat, à laquelle ont pris part nombre de ministres et responsables de l’environnement dans les pays du monde islamique, ainsi que les chefs des organisations internationales et régionales œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable.
A l’issue de la séance d’ouverture, les Directeurs généraux respectifs de l’ISESCO, l’ALECSO et l’ABEGS ont supervisé l’inauguration d’une exposition des publications des trois organisations.
En outre, Dr AlMalik s’est entretenu avec nombre de secrétaires généraux des commissions nationales, et examiné avec eux les domaines de coopération commune entre l’ISESCO et leurs pays, dans le cadre de la nouvelle vision de l’Organisation.
Dans le cadre de sa participation à un atelier organisé par l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) à Jeddah, l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) a présenté un aperçu de ses efforts constants et démarches entreprises en matière de protection des monuments et de préservation du patrimoine. Ont pris part à cet atelier, dont le but était d’examiner les moyens de protéger le patrimoine dans le monde islamique, les représentants des Etats membres de l’OCI et de nombre d’organisations internationales au niveau des experts. L’ISESCO a été représentée à cette manifestation par M. Najib Rhiati, Directeur de la Culture.
A cet égard, l’ISESCO a indiqué qu’elle avait déjà créé un observatoire et un fonds au niveau de sa Direction générale pour financer des projets culturels, dans le cadre des fonctions du Comité du patrimoine dans le monde islamique, en vue d’activer les résolutions de la 10ème Conférence islamique des Ministres de la Culture – CIMC (21 novembre 2017, Khartoum). Il s’agit, entre autres résolutions, de créer un fonds auprès de l’ISESCO appelé « Fonds de soutien aux projets patrimoniaux » pour appuyer les projets de protection, de sauvegarde et de promotion du patrimoine islamique, et sauver le patrimoine en péril, ainsi que de charger l’ISESCO de la supervision de la gestion du Fonds et de la réception des demandes de soutien faites par les Etats membres.
Les résolutions de la CIMC stipulaient également la création de l’ « Observatoire du patrimoine » au sein du Comité du patrimoine dans le monde islamique, et qui sera chargé de suivre la situation du patrimoine d’Al-Qods Al-Charif, établir des rapports y afférents et les soumettre à la partie compétente, de même que la situation du patrimoine islamique situé dans les zones exposées aux guerres. Il aura pour tâche également d’assurer la collecte d’informations concernant le trafic et le commerce illégaux du patrimoine culturel islamique, la destruction du patrimoine culturel par des groupes extrémistes, les recherches et les fouilles non autorisées, ainsi que toutes les publications tendancieuses et les stéréotypes erronés sur le patrimoine véhiculés dans la presse audiovisuelle et écrite, les magazines, les ouvrages et sur internet.
En sa qualité d’organisation technique spécialisée dans le domaine de la protection des monuments et la sauvegarde du patrimoine, l’ISESCO a en outre entamé la procédure de création du « Portail électronique des monuments et sites historiques et archéologiques dans le monde islamique » qui comprendra la liste des monuments et sites historiques et archéologiques ayant une valeur civilisationnelle et humaine dans les Etats membres. Il s’agira également de mettre en place une base de données bibliographiques et numériques interactive des différents éléments du patrimoine architectural et urbain dans le monde islamique. A cette fin, l’Organisation a pris contact en mai 2019 avec les parties compétentes dans les Etats membres.
A noter que le Paragraphe 84 du Communiqué final de la 14ème session de la Conférence islamique au Sommet (31 mai 2019, Makkah Al-Mukarramah, Royaume d’Arabie Saoudite) a fermement condamné les crimes commis contre le patrimoine culturel sous toutes ses formes, matérielle et immatérielle, en Syrie, en Irak, au Mali, en Libye et dans d’autres Etats membres. Elle a aussi invité les organes compétents de l’OCI, notamment l’ISESCO, en coordination avec les Etats Membres, à renforcer la coopération avec les institutions compétentes afin de surveiller le patrimoine culturel, civilisationnel et religieux du monde islamique et à participer à la lutte contre le vandalisme et la destruction du patrimoine culturel.
L’ISESCO prendra part à la Conférence que le Secrétariat général des maisons et institutions de la Fatwa dans le monde organisera les 15 et 16 octobre 2019 au Caire, sous la supervision de Dar Al-Iftaa en Egypte.
Elle sera représentée à cet évènement international, qui aura lieu sous le patronage du Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, par une délégation composée de Dr Abdelilah Benarafa, Conseiller culturel du Directeur général, et de M. Abdelkader El-Idrissi, Rédacteur en chef de la Revue de l’ISESCO et expert au Cabinet du Directeur général.
La Conférence, qui sera présidée par Dr Shawki Ibrahim Allam, Moufti de la République Arabe d’Egypte, Président du Conseil supérieur des maisons et institutions de la Fatwa dans le monde, à identifier les fondements civilisationnels et contemporains du traitement des controverses doctrinales, à revisiter la vision de ces controverses pour en faire le début de la résolution des problèmes contemporains et à aboutir à une initiative jurisprudentielle de Fatwa entre les acteurs du domaine, à partir de la gestion civilisationnelle de ces controverses.
La Conférence donnera lieu à l’annonce de la « Charte de la tolérance doctrinale et jurisprudentielle », de la « Journée mondiale de la Fatwa » et du « Prix de Imam Al-Qarafi de l’excellence jurisprudentielle ».
